27 févr. 2010

Méditation du 2ème dimanche de Carême

"Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il alla sur la montagne pour prier.



Pendant qu'il priait, son visage apparut tout autre, ses vêtements devinrent d'une blancheur éclatante (...)


Une nuée les couvrit de son ombre (...)

Une voix se fit entendre :

"Celui-ci est mon Fils, celui que j'ai choisi, écoutez-le" (...)

Quand la voix eut retenti, on ne vit plus que Jésus seul. "

Evangile selon Saint Luc, chapitre 9



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Deux extraits pour poursuivre la méditation de cette semaine ...


"Toute la spiritualité du Désert est dans ce mot profond de saint Jean de la Croix : "Le Père n'a dit qu'une Parole, à savoir son Fils et dans un silence éternel. Il la dit toujours : l'âme doit l'entendre en silence." Pensez-vous parfois que c'est en vous qu'elle se dit ? (...) Vous devez être insatiable d'écouter ce Verbe et personne d'autre que le Père, ni livres, ni théologiens, ne peut vous la faire entendre : "Nul ne peut venir à moi si le Père qui m'a envoyé ne l'attire." Cette Parole éternelle sera votre nourriture : l'Ecriture, l'Eucharistie, la Contemplation vous la dispenseront. Vous goûterez cette manne de Dieu. L'Esprit Saint guidera votre âme avec elle avec infiniment plus de douceur et de souplesse que la nuée lumineuse (...) Dieu nourra avec vous l'alliance des fiançailles..."




"A l'âme qu'il attire au désert pour ''lui parler au coeur" il serait étonnant que Dieu n'accordât pas quelqu'une de ces visites ineffables qui ont enivré tant de contemplatifs. Il faut s'en remettre à sa libéralité et se juger a priori indigne de toute faveur... On n'entre pas (au désert) pour faire une expérience. Dieu est infiniment au-dessus de ses consolations et c'est pour la charité qu'on le possède : la saveur n'ajoute rien à la réalité (...) Désirez seulement qu'in vous unisse à Lui autant qu'il est possible sur terre. Or, dit saint Jean de la Croix : "L'amour ne consiste pas à de grandes choses, mais à connaître un grand dénuement et une grande souffrance pour l'Aimé." Il importe beaucoup que vous compreniez cela dès le principe pour vous éviter une déconvenur et une grave erreur d'orientation. La leçon du mont Thabor est autre que celle que l'on y voit souvent. L'essentiel pour les Apôtres dans ce mystère de la Transfiguration est moins d'avoir entrevu Jésus dans la gloire que d'avoir reçu cette consigne de la bouche même du Père : "celui-ci est mon Fils bien aimé. Ecoutez-le. Levant les yeux, ils ne virent plus personne que Jésus seul." On ne saurait mieux définir la place de Jésus-Christ dans le vie de l'ermite : ne plus rien voir ni entendre que Lui seul."


Les deux extraits proposés sont tirés de l'ouvrage L'Ermitage, méditation sur le désert écrite par un moine aux éditions Ad Solem.


20 févr. 2010

Avec le Christ, au désert...

"Après son baptême, Jésus, rempli de l'Esprit Saint, quitta les bords du Jourdain ; il fut conduit par l'Esprit à travers le désert où, pendant quarante jours, il fut mis à l'épreuve par le démon...

Il est écrit : "Ce n'est pas seulement de pain que l'homme doit vivre."





Il est écrit : "Tu te prosterneras devant le Seigneur ton Dieu, et c'est lui seul que tu adoreras."





Il est dit : "Tu ne mettras pas à l'épreuve le Seigneur ton Dieu."







... Ayant ainsi épuisé toutes les formes de tentation, le démon s'éloigna de Jésus jusqu'au moment fixé."




(Evangile selon Saint Luc 4, 1...13)



Pour poursuivre la méditation, nous vous proposons de méditer avec un moine qui a écrit sur le thème du désert...
Au désert, comme partout, il n’y a pas deux âmes à suivre exactement la même piste et Dieu ne se répète pas dans ses créations. Bien rarement, (peut-être jamais ?) révèle-t-il ses desseins par avance.

Entrez au désert humble et détaché.
Pour Dieu qui vous y attend, vous n’apportez rien qui vaille, sinon votre entière disponibilité. Plus léger sera votre bagage humain, plus vous serez pauvre de ce que le monde estime, plus vous aurez de chances de succès, car Dieu sera plus libre de vous manier.
Il vous appelle à vivre en tête à tête avec lui seul : à rien d’autre.

L’action directe sur les hommes, fût-ce par la plume, n’entre aucunement dans les perspectives intentionnelles du Désert. Il faut donc consentir à vous perdre entièrement. Si vous désirez secrètement être ou devenir « quelqu’un » vous êtes voués à l’échec. Le désert est impitoyable : il rejette immanquablement tout celui qui s’y recherche.

Entrez-y dans une sainte nudité…

Que cette semaine soit pour tous l'occasion d'oser affronter ce chemin au désert... et de laisser ce qui nous empêche d'y marcher...

Sélignac... entre glace et dégel !

Voici quelques photo prises lors de notre dernier séjour à Sélignac...

La Cour d'Honneur



La nature recouverte de gel




Images de la campagne








L'Abbaye

14 févr. 2010

Promenade dans Lyon...

Petit coup d'oeil sur notre semaine...

Après une semaine bien occupée, ponctuée par quelques retards de trains, la Mission de Lyon a eu la joie d'accueillir Bertrand et Marika, de la Chartreuse de Sélignac... Une manière pour eux de découvrir notre lieu de vie et de parcourir avec nous quelques quartiers de Lyon...



Comme vous êtes tous devenus de fidèles admirateurs des desserts de Soeur Claude, nous vous montrons le dernier de ses prodiges !

Vendredi soir, Marie-Cécile, une étudiante de Clermont-Ferrand, originaire de Bordeaux, nous rejoignait pour le week-end : avec elle, beaucoup de fous-rires... et un parcours autour de la basilique de Fourvière enneigée...








Dimanche, nouvelle découverte : nous sommes allées à la messe sur le bateau-chapelle "Le Lien", quai Rambaud, le long du quartier de Sainte Blandine. L'aumônier des bâteliers, un père dominicain, nous a accueillies chaleureusement.







Dans un prochain article, nous vous partagerons la signification de la croix des mariniers.

7 févr. 2010

Méditation du psaume 120

Notre "belle vue" nous inspire la méditation... Voici un petit temps spirituel...

Pour méditer, en chemin...

Nos pas ont emprunté beaucoup de routes cette semaine... et nous vous proposons, pour poursuivre le chemin, cette méditation de Monseigneur de Bérranger sur l'envoi en mission des douze (commentaire de Marc 6, 7-13) ... dans la droite ligne de la dynamique du provisoire...




" Le fils de l'homme transmet progressivement son autorité aux douze, qu'il a choisis, appelés, institués (1, 16-20 ; 2, 13-14 ; 3, 13-19). Non seulement il les instruit à part (4, 10), mais il les forme à la ressemblance de son ministère de guérison, de prière et de prédication. Il les exerce à l'apostolat en les envoyant deux à deux sur un itinéraire de mission avec des consignes strictes.




Autorité de la fonction, pauvreté de son exercice pratique. On ne voit pas, dans l'équipement des envoyés, sur quoi s'appuyer. D'où leur vient donc cette autorité ? demandera-t-on. Qu'ils ne fassent montre d'aucune sécurité trop humaine, qu'ils ne s'embarrassent ni de provisions ni d'argent. Seulement le bâton du marcheur et de quoi se vêtir pour la journée ! Un François, à Assise, cherchera à imiter cet exemple à la lettre avec ses frères chaussés de sandales... d'où l'on voit que, semon le mot de l'autre François (de Sales), "la vie des saints est à l'évangile ce qu'est une partition chantée par rapport à une partition notée."




Comme Israël, sorti d'Egypte "à la hâte" (Ex 12, 39), comme Jésus lui-même pressé par la foule, ses envoyés auront à vivre la "dynamique du provisoire". Ils se confierons à l'hôte d'un jour pour refaire leurs forces, nettoyer leur tunique, prêts à se ceindre à nouveau pour la marche du lendemain. Pauvreté et disponibilité radicale qui leur apprendront à "se confier en Dieu seul", comme Antoine Chevrier le voudra pour les membres du Prado.




L'hospitalité dont doivent faire preuve ceux que les douze viennent visiter ne se traduit pas uniquement par l'accueil qu'ils leur réserveront, mais par l'écoute de la nouvelle joyeuse portée par ces hérauts d'un évangile de conversion en actes : démons jetés dehors, onction d'huile sur de nombreux infirmes qui rentrent guéris ! Mais Jésus, le premier, fait preuve d'autorité dans le "précepte" qu'il donne aux apôtres à l'encontre des lieux qui seraient sourds à l'évangile et donc inhospitaliers. En secouant la poudre de dessous leurs pieds, les envoyés donneront le témoignage que ces endroits demeurent une "terre de païens".
Merci pour votre visite !