3 oct. 2009

Pars plein d'un immense désir mais libre...


Avant de poursuivre le récit de notre semaine, nous voudrions vous livrer l'une de nos réflexions. En partant pour Lyon, nous avons fait l'expérience de laisser nos habitudes, de lâcher ce à quoi nous tenions, de faire un pas dans l'inconnu vers un lieu où tout était à inventer et à écrire. Pour chacune d'entre nous, c'était un acte de foi. Un acte de foi qui se renouvelle chaque jour. Nous découvrons combien cela nous libère, combien cela ouvre des espaces de créativité et combien nous en recevons une grande joie. Accepter de partir et de laisser, oui, cela transforme les personnes et les mène là où elles n'auraient pas imaginé ! Nous voulons vous partager cet extrait d'un texte d'Yves Raguin qui traduit bien notre expérience :


" Tu pars à la recherche de Dieu. Tu ne sais pas sous quel visage il se montrera à toi. Il n'aura probablement aucun visage, il n'aura pas de nom, tu ne pourras trouver aucune définition qui puisse s'appliquer à lui quand tu le verras... Pars plein d'un immense désir, mais libre de tous ces noms, représentations, définitions, visions... Dieu est Dieu, il est au-delà de tout ce qu'on peut en dire ou en penser, au-delà de tout ce qu'on peut en voir (...)


Si tous les hommes voulaient ainsi se mettre en route vers Dieu, dans l'espoir de voir, d'entendre, de toucher ce que la foi leur fait déjà saisir, la terre ne serait pas pour autant transformée en un immense monastère. L'univers serait encore plus débordant de l'activité humaine. Il y en auraient encore qui iraient se cacher dans la solitude, mais l'humanité entière serait tout occupée de cette terre et de cette humanité devenues l'une et l'autre transparentes de la présence et de l'activité divines. L'humanité serait et plus active et plus contemplative, et Dieu prendrait plaisir à venir le soir après le travail converser avec les hommes. Les journées ne seraient pas comme ces dimanches gris où la messe est morne et le sermon sans sel. "


Yves Raguin, Chemins de la contemplation, p. 26, Desclée de Brouwer


Dites-nous ce que ce texte vous inspire, partagez-nous votre réflexion... Avez-vous, comme nous, fait cette expérience de la liberté que donne la foi ?

6 commentaires:

  1. Jeanne-Marguerite4 octobre 2009 à 10:20

    Vous allez avoir la grace de vivre a Lyon la semaine Missionnaire, connaissez-vous la Maison de Lorette ?

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  2. Corinne (prof à mongré)4 octobre 2009 à 21:36

    Quel beau texte il donne du baume au coeur pour commencer la semaine . Chères soeurs de l'assomption, quand organiserez vous une rencontre à villefranche avec les amis de l'assomption ?

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  3. Gracias por el compartir de su blog, les acompañamos con cariño y nuestras oraciones, su hermana...

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  4. un grand merci e ce partage:ce texte rejoint totalement le message d'introductio du CGP à Abidjan, où Sr Diana nous invitait à entrer en EXODE pour quitter nos lieux, même nos espoirs, nous ouvrir à une réalité plus large, celle de la Congrégation: c'est ainsi que l'Esprit travaille.

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  5. Raimunda (Mundica)4 octobre 2009 à 22:46

    Olá, Irmãs,
    Visitamos o blog e estamos rezando para que a missão seja frutuosa. Abraços.

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  6. Chères Soeurs pionnières,
    Un beau texte que j'emprunterai pour le prochain numéro de l'Emile .
    je comprends votre arrachement; il y a d'ailleurs un magnifique passage dans l'ouvrage de Michel Serres "Le Tiers instruit" :"Partir exige un déchirement qui arrache une part du corps à la part qui demeure adhérente à la rive de naissance, au voisinage de la parentèle, à la maison et au village des usagrs, à la culture de la langue et à la raideur des habitudes.Qui ne bouge, n'apprend rien. Oui, pars, divise-toi en parts...Pars, et alors tout commence, au moins ton explosion en mondes à part. Tout commence par ce rien."
    La Mulatière et bellevue ne sont tout de même pas une terra incognita ; vos soeurs étaient là il y a 25 ans et tant d'ardeur et d'inspiration s'y sont succédées par les laïcs qui s'y sont engagés. Eux aussi ont explosé en mondes à part.
    Fraternellement.
    Dominique cros

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