"Il me semble qu'au-delà du principe d'espérance, au-delà d'une volonté de reprendre en main notre histoire, c'est une certaine gaieté qui nous fait défaut. Je dis bien "une certaine", car celle que j'évoque ne s'apparente pas aux rigolades convenues, encore moins à la dérision généralisée ou aux sarcasmes malins (...) La joie véritable, celle que nous avons perdue, c'est celle de l'aube, des printemps, du lilas, des projets. Elle se caractérise par une impatience du lendemain, par des rêves de fondation, par des curiosités ou des colères véritables : celles qui engagent."
Jean-Claude Guillebaud, Le goût de l'avenir, Seuil 2003
Une joie qui engage...
RépondreSupprimerL'éducateur à l'Assomption est un passeur... un passeur de savoirs, mais aussi un être de conviction qui accompagne les jeunes dans leur formation humaine, dans leurs doutes, qui les aide à dépasser leurs peurs et leurs difficultés, qui les amène à devenir des jeunes hommes et des jeunes femmes ouverts, capables d'appréhender le monde avec un regard toujours neuf afin d'en capter bien sûr la complexité, mais aussi l'infinie beauté et d'apporter leur pierre à l'édifice de la transformation de la société...
Je suis "passeur" à l'Assomption et heureuse de l'être !
Merci Véronique, Claude-Eugénie et Marie-Isabelle pour ce blog qui est pour moi un lieu de ressourcement véritable.
merci de votre perseverance a nous donner de vos nouvelles
RépondreSupprimerj'ai apprecie le passage Guillebaud et j'essaie de vivre cette joie qui engage
Je viens de lire cela et j'avais envie de vous le faire partager:
RépondreSupprimer" Nous appellerons donc morale le discours normatif qui oppose le Bien et le Mal.
La morale qui se rapporte à l'ensemble de nos devoirs répond à la question:"Que dois-je faire?". Elle se veut universelle. Elle tend vers la vertu et culmine dans la sainteté. Nous appellerons éthique, tout discours normatif qui oppose le bon et le mauvais, pris comme valeurs relatives. L'éthique est l'ensemble réfléchi de nos désirs. Elle répond à la question;"Comment vivre?". Elle est toujours particulière à un individu ou à un groupe. C'est un art de vivre qui tend vers le bonheur et culmine dans la sagesse."(André Comte-Sponville, "Valeur et Vérité")
C'est simple: que dois-je faire et comment vivre?
La Joie constitue sans doute un élément de réponse.
Pour poursuivre, j'aimerais apporter cette précision: la joie est plus que le plaisir, alors que le plaisir cherche la satisfaction d'un besoin, la Joie trouve son plaisir dans le simple fait de vivre, indépendamment de toute satisfaction. C'est dans cette joie que prendront forme tous les visages de nos enfants.Car, pour reprendre, brièvement et bien humblement, les propos de Lévinas, ce qui permet à l'Homme de prendre forme et de surgir hors de l'indifférence, c'est son visage, comme expression de sa valeur aussi inconditionnelle qu'indémontrable.
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